Trois militants de Just Stop Oil ont aspergé de soupe les deux tableaux de Tournesols de Vincent van Gogh actuellement présentés à la National Gallery de Londres.
© Just Stop Oil
Ah, les Tournesols de Van Gogh ! Ces fleurs jaunes, symboles de lumière et de vie, ont de nouveau été éclaboussés. Mais cette fois, ce n’est pas par la pluie ni les larmes d’un visiteur ému. Non, il s’agit de… soupe à la tomate ! Oui, vous avez bien entendu ! Le 27 septembre 2024, trois militants de Just Stop Oil ont décidé de pimenter l’après-midi à la National Gallery de Londres. Ils ont aspergé ces célèbres œuvres d’art pour dénoncer la répression de leurs actions militantes.
Un retour explosif des Tournesols !
Ce jour-là, dans le cadre de l’exposition « Van Gogh : Poets and Lovers », les deux tableaux de Les Tournesols ont été témoins d’une action énergique. L’un date de 1888, déjà ciblé en 2022, et l’autre, de 1889, est emprunté du Philadelphia Museum of Art. Les militants ont choisi cette date avec soin : le matin même, un jugement avait été prononcé contre deux jeunes activistes qui avaient déjà aspergé de soupe un tableau en 2022. Ainsi, ils ont voulu faire passer un message fort : la justice peut sembler aussi froide qu’une soupe oubliée au fond du frigo.
La soupe, nouvelle arme de protestation ?
Pourquoi de la soupe, vous demandez-vous ? La réponse est simple : c’est visuellement percutant et cela attire l’attention. Que ce soit à la télévision ou sur les réseaux sociaux, le spectacle d’un tableau de Van Gogh couvert de soupe fait parler. Comme l’a souligné la National Gallery, le tableau, protégé par une vitre, n’a pas été endommagé. En effet, malgré les risques de déversement, un petit coup de tomate sur un chef-d’œuvre n’est pas aussi catastrophique qu’il y paraît. Cela donne une nouvelle dimension à l’expression « art à la sauce ».
Le débat sur la répression des militants écologistes
Cette action a été interprétée comme une réponse à la sévérité du jugement. Les peines de prison infligées aux activistes de 2022, jugées « disproportionnées » par beaucoup, ont suscité un vent de révolte. « Les générations futures sauront reconnaître que ces prisonniers d’opinion étaient du bon côté de l’histoire », a déclaré Phil Green, une participante à l’action de septembre. Ainsi, ces Tournesols pourraient devenir des symboles de résistance contre la répression des mouvements écologistes.
Art et activisme : le nouveau duo gagnant ?
Les musées, initialement des lieux de beauté et de contemplation, sont devenus des scènes de lutte pour la justice sociale. De quoi faire frémir les conservateurs d’art ! En perturbant le calme de ces institutions, les militants de Just Stop Oil cherchent à soulever des questions cruciales sur la crise climatique. Lorsque la soupe remplace les discours ennuyeux, cela attire inévitablement les regards et les discussions. Qui aurait pensé que Van Gogh serait le héros d’une telle aventure ?
Un avenir incertain pour nos chefs-d’œuvre
Alors, après cette nouvelle éclaboussure, que reste-t-il ? Les actions de Just Stop Oil ne sont pas seulement des coups d’éclat, mais aussi des rappels poignants de l’urgence d’agir. Les tableaux peuvent être nettoyés, mais les problèmes environnementaux persistent. Chaque éclaboussure de soupe souligne une vérité : l’inaction peut avoir des conséquences bien plus graves que quelques tâches de tomates.
Peut-être qu’en 2025, au lieu de chercher de la soupe à la tomate, nous devrions nous concentrer sur des solutions durables. En attendant, la prochaine fois que vous admirez un chef-d’œuvre, gardez à l’esprit que l’art n’est pas seulement fait pour être contemplé. Il est aussi destiné à provoquer, questionner et, parfois, même à être éclaboussé.
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